Suivre l’énergie du cœur : se relier à soi pour créer le lien
« Le cœur sait des choses que la raison ignore. »
— Pascal
Me revoici, en cette fin d’année 2025,
J’avais envie de vous partager mes réflexions et les transformations intérieures que ces derniers mois ont façonnées.
En janvier dernier, j’écrivais :
« Je me laisse porter par l’énergie du cœur. »
Sur le moment, ces mots m’ont semblé justes, mais leur sens ne s’est réellement révélé qu’en les vivant.
Car se laisser porter par le cœur, c’est choisir la réceptivité, le silence, le rythme lent du vivant.
C’est aussi accepter de ne plus tout maîtriser.
Du corps au cœur
J’avais déjà évoqué dans un précédent article combien le corps m’a servi de guide, puis de rappel, lorsque je m’étais perdue dans le “faire”.
J’ai appris à l’écouter, à reconnaître sa sagesse.
Cette année encore, la vie m’a invitée à approfondir cette écoute.
Entre les résistances, les épreuves, les joies et les rencontres,
chaque étape a affiné mon axe et ma verticalité intérieure.
Les pratiques qui m’accompagnent — le yoga, la méditation, la contemplation du ciel et du vivant —
m’ont aidée à transformer ce que je croyais savoir en expérience vécue.
Et chaque fois que j’ai accepté de lâcher ce qui ne me servait plus —
les peurs, les anciennes blessures, les attentes —
la vie s’est remise à circuler, fluide, évidente, libre.
Se relier à soi pour mieux se relier aux autres
Aujourd’hui, ce mouvement du cœur traverse aussi ma pratique thérapeutique.
Les personnes que j’accompagne sont pour moi de véritables miroirs de sens.
Chaque rencontre est un espace de confiance, d’écoute, de co-création.
On ne cherche plus à “comprendre” : on ressent.
On avance ensemble, dans la clarté du lien.
Et quand la parole se dépose, quelque chose s’ouvre, un champ plus vaste apparaît.
Se relier à soi, c’est créer les conditions pour aimer autrement.
Aimer en conscience
« Le seul lieu où vivre est l’amour,
mais il ne s’ouvre qu’à celui qui traverse l’enfer de son égocentrisme
et surmonte sa peur de la nudité. »
— Fabrice Midal, Risquer la liberté
Ces mots résonnent profondément.
Aimer, ce n’est pas posséder ni combler un vide.
C’est un acte de liberté intérieure.
Sortir de l’amour de consommation, de l’amour de compensation.
Retrouver l’amour comme force de présence.
L’amour de soi, d’abord — non pas égotique, mais fondamental :
celui qui permet d’aimer l’autre sans se perdre.
Créer à partir du cœur
C’est ce mouvement qui anime ma vie aujourd’hui :
créer, accompagner, écrire, respirer — à partir du cœur.
Accueillir la vulnérabilité comme une ressource,
et la sincérité comme un acte de reliance.
L’amour, au sens le plus large, est une direction.
C’est de lui que naît toute création, toute transformation, tout lien vrai.
Claire Tanne
Psychopraticienne en thérapie brève systémique – Briançon
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